lundi 18 juillet 2011

Réceptomètres et sympathomètres toujours en hausse...


Au petit matin, nous profitons d'un soleil radieux pour faire un tour rapide de Człuchów.

De jeunes filles sont assises en cercle dans une pelouse bordée de fleurs, des ados descendent la rue principale en skate. Des mères en poussette déambulent près d'une fontaine... tout ce petit monde nous regarde passer, et nous faisons une jolie moisson de coucous.

Sur la place principale, une exposition de photographies promeut la sauvegarde de la biodiversité de la région. La plupart des bâtiments ont été nouvellement restaurés, et le clocher de l'église est encore empaqueté de filets et d’échafaudages.



Des couvreurs haut-perchés nous hèlent de tout là haut, et nous lancent d'enthousiastes encouragements en échange de nos coucous de la main.

Est-ce bien le même pays que celui que nous traversons depuis une semaine ??

Des drapeaux hissés devant un ancien bâtiment nouvellement ravalé nous le confirment : l'un porte les couleurs de la ville, l'autre effectivement celles de la Pologne, et le dernier un cercle d'étoiles sur fond bleu identique à l'un de ceux qui nous suit.

Ce dernier étendard est d'ailleurs régulièrement visible sur les panneaux d'information en bord des chantiers que nous croisons depuis Złotow : pour tous, il semblerait qu'un coup de pouce européen ait aidé à la réalisation des travaux.



Faut-il y voir un lien de cause au regain de sympathie que notre passage suscite ?...

Une piste cyclable flambant neuf s'en va vers notre prochaine destination, Chojnice, ville un peu plus importante située à 15 petits kilomètres de là. Un vrai bonheur pour longer ce bout de nationale, avec qui plus est un généreux vent de dos... décidément, c'est une journée qui commence bien.

 

 

Une tripotée de petits panneaux publicitaires annoncent l'approche de la ville tandis que nous dévalons la descente, toujours vent de dos. Des garages, des points de vente de fenêtres, d'escaliers... une pub pour une piscine auto-portée... un panneau nous indique un Carrefour non loin, ainsi qu'un Mac Donald.

Cela tombe bien. Non pas que nous soyons fans des spécialités culinaires proposées, mais nous allons surtout pouvoir envoyer quelques mails... c'est effectivement le seul endroit que nous ayons trouvé jusque là pour communiquer par le Net, le câble RJ45 de l’hôtel de Piła n'ayant jamais réussi à trouvé le chemin du réseau...



La pelouse du Mc Do est déjà adulte, et les millepertuis qui la bordent ont déjà connus quelques tailles. Le tout est situé juste au niveau du rond-point des deux principaux axes de circulation. Il y règne un boucan monstre. Des poids lourds transportant du bois, du lait, du sable, se mêlent aux tracteurs et autres scooters, et à toute la circulation ambiante. Un tintamarre assourdissant qui ne semble pas gêner les piétons qui déambulent sur de jolis trottoirs pavés et bordés d'affiches.



Des anciens s'y croisent et s'arrêtent pour taper la discute, en répétant souvent pour couvrir le bruit ambiant. Des petits groupes de lycéennes consultent la carte entre deux SMS. Une femme sourire aux lèvres passe, une cage à la main. Un couple de perruches s'y laisse docilement promener.

Une mère vient de s'arrêter à hauteur du tandem avec ses deux jeunes enfants. Tandis qu'elle sourit à la vue du derrière de la carriole, un 'pouet' retentissant la tire de sa contemplation. Elle a à peine le temps de lever les yeux sur lui que son fils presse de nouveau notre klaxon à poire... elle rit, tout en s'excusant, mais nous sommes aux anges. Le sympathomètre est en constante hausse, et est déjà à 4 au moins.

Nous n'étions plus habitués.

La sympathie serait-elle à corréler avec l'âge de la pelouse du Mc Do ? Ou alors au nombre de publicités en bord de trottoirs ?... Premières hypothèses, et étude à suivre.


Nous reprenons d'ailleurs la route. En bord de la D212, une autre piste cyclable. Une plus petite route s'engage sur notre droite, et devrait border un lac. Bonne nouvelle : cette petite route est bitumée (que de bonnes surprises!), c'est la première fois que nous allons pouvoir emprunter un réseau routier 'blanc' (plus petit qu'une départementale) sans avoir à pousser... les pavés des villes et le sable des cantonales nous semblent déjà bien loin...


Cette petite route est un véritable bonheur. Pas une seule voiture, la voie pour nous seuls, à l'ombre des pins. Le bitume est vieux, mais il n'en est que plus lisse et donc plus roulable. Le tout ondule gentiment, entre de petites collines rondes en sous-bois de pins. En leur creux, de petites tâches de mousse d'un vert très tendre où quelques pieds de myrtilles finissent par apparaître, suivis de linaigrette, puis d'iris en fleurs. Enfin, le lac s'ouvre sur notre gauche, apportant avec lui une franche brise qui nous caresse gentiment le dos... nous voici dans le Parc Naturel de Zaborski, une véritable bouffée d'oxygène...


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