Le crescendo d'une roue libre nous tire du sommeil.
Nous avons donc fini par nous retrouver tout à fait allongés, étendus de tout notre long sur l'herbe.
Edite est de retour. Elle est d'ailleurs ravie de nous trouver aussi 'à l'aise', et s'amuse de nos airs un brin confus... elle irradie : demain, une journée de champions nous attend, elle nous a organisé une petite virée en mairie, puis au centre culturel qui nous ouvriront leurs archives pendant qu'elle sera au marché... et l'après midi, nous irons faire un tour à la base militaire avant de...
'Une base militaire ?'
'Oui... la base militaire !... vous ne le saviez pas ? Il y avait une base militaire ici... une très grande ! C'était sûrement la plus grande du pays, vous ne pouvez pas manquer ça... vous verrez demain... après, il faudra aussi que je vous présente à telle, telle et telle personnes, et puis après...'
… et puis elle a continué ainsi, et nous avons effectivement compris que nous avions bien fait de profiter d'un temps d'accalmie pour piqer un petit somme... et qu'il nous faudrait aussi bien dormir cette nuit...
Comme une symphonie savamment orchestrée, des bruits de vaisselle se multiplient peu à peu autour de nous, se disputant l'espace sonore aux grillons qui s'enhardissent... Edite s'excuse une nouvelle fois, elle doit filer donner un coup de main à son fils, qui est en plein préparatifs : demain, il part avec sa petite famille en vacances.
Nous déambullons dans les allées du jardin, ne résistant pas au plaisir enfantin de démontrer nos infinies connaissances botaniques... 'tiens, des tomates !... des haricots !... Huummm, regarde ces cassis !'...
A quelques dizaines de pas de là, des voisins discutent entre eux.
Edite est de retour. Elle est d'ailleurs ravie de nous trouver aussi 'à l'aise', et s'amuse de nos airs un brin confus... elle irradie : demain, une journée de champions nous attend, elle nous a organisé une petite virée en mairie, puis au centre culturel qui nous ouvriront leurs archives pendant qu'elle sera au marché... et l'après midi, nous irons faire un tour à la base militaire avant de...
'Une base militaire ?'
'Oui... la base militaire !... vous ne le saviez pas ? Il y avait une base militaire ici... une très grande ! C'était sûrement la plus grande du pays, vous ne pouvez pas manquer ça... vous verrez demain... après, il faudra aussi que je vous présente à telle, telle et telle personnes, et puis après...'
… et puis elle a continué ainsi, et nous avons effectivement compris que nous avions bien fait de profiter d'un temps d'accalmie pour piqer un petit somme... et qu'il nous faudrait aussi bien dormir cette nuit...
Comme une symphonie savamment orchestrée, des bruits de vaisselle se multiplient peu à peu autour de nous, se disputant l'espace sonore aux grillons qui s'enhardissent... Edite s'excuse une nouvelle fois, elle doit filer donner un coup de main à son fils, qui est en plein préparatifs : demain, il part avec sa petite famille en vacances.
Nous déambullons dans les allées du jardin, ne résistant pas au plaisir enfantin de démontrer nos infinies connaissances botaniques... 'tiens, des tomates !... des haricots !... Huummm, regarde ces cassis !'...
A quelques dizaines de pas de là, des voisins discutent entre eux.
Les outils ont rejoint les appentis, l'heure est à la causette.
D'autres préfèrent la promenade.
L'air s'est rafraîchi... une petite laine ne serait pas de trop...
Après un petit crochet vers la carriole, nous poussons un peu plus loin...
Tout doucement, nous déambulons dans les ruelles de gravier blanc, à l'orée de la forêt, souhaitant Labdien ! aux personnes rencontrées... le letton ne semble pas très différent du lituanien après tout...
Si nous sommes la plupart du temps observés avec une grande curiosité, nous ne ressentons toutefois aucune animosité... certaines personnes nous sourient même, répondant à nos 'bonjours' un peu tardis par quelques mots brefs que nous avons bien du mal à saisir...
Ce n'est que de retour à notre tente, en recherchant dans nos petits guides linguistiques que nous retrouvons les mots en question, qui en fait n'en sont qu'un seul: 'Labvakar !', qui signifie comme nous nous en doutions 'bonsoir'...
'Labvakar !' 'Labvakar !' 'Labvakar !'... nous essayons de trouver quelque moyen mnémotechnique qui puisse nous aider à le retenir... mais il faut bien avouer que ces tentatives ne sont guère fructueuses...
Nous ne sommes revenus que depuis cinq petites minutes, lorsque la porte s'ouvre. Une silhouette s'avance, prudemment. C'est un homme aux cheveux gris, assez fin... regard humble et un peu timide au dessus de sa moustache fournie, il se présente : Erik.
Il avance un peu raide, avec mille précautions. Erik nous apporte de l'eau chaude et des patates cuites, encore fumantes.
Après les avoir déposées doucement sur les chaises, il nous regarde tour à tour avec un sourire un peu crispé, mais avec des yeux vifs... quelques mots que nous ne comprenons pas, puis il mime quelque chose qui serait plus haut et sur quoi il poserait autre chose... les mimes sont un peu ridicules, et il en a conscience : il hésite entre le rire et la fuite... il désigne l'eau, les patates, dédaigne les chaises avant de renouveler son mime malheureux, en l'exagérant davantage...
... une table !...
'Tébeule ?' demandons-nous en interprétant un mime semblable.... oui, son visage s'illumine : oui, il nous propose effectivement une table pour que nous puissions manger tout à notre aise...
Si nous ne savons déjà plus comment dire bonsoir en letton, il est en revanche fort à parier que devant tant de générosité, nous retiendrons très rapidement un autre mot qui dans de telles circonstances s'avère tout à fait indispensable...
Paldies.
D'autres préfèrent la promenade.
L'air s'est rafraîchi... une petite laine ne serait pas de trop...
Après un petit crochet vers la carriole, nous poussons un peu plus loin...
Tout doucement, nous déambulons dans les ruelles de gravier blanc, à l'orée de la forêt, souhaitant Labdien ! aux personnes rencontrées... le letton ne semble pas très différent du lituanien après tout...
Si nous sommes la plupart du temps observés avec une grande curiosité, nous ne ressentons toutefois aucune animosité... certaines personnes nous sourient même, répondant à nos 'bonjours' un peu tardis par quelques mots brefs que nous avons bien du mal à saisir...
Ce n'est que de retour à notre tente, en recherchant dans nos petits guides linguistiques que nous retrouvons les mots en question, qui en fait n'en sont qu'un seul: 'Labvakar !', qui signifie comme nous nous en doutions 'bonsoir'...
'Labvakar !' 'Labvakar !' 'Labvakar !'... nous essayons de trouver quelque moyen mnémotechnique qui puisse nous aider à le retenir... mais il faut bien avouer que ces tentatives ne sont guère fructueuses...
Nous ne sommes revenus que depuis cinq petites minutes, lorsque la porte s'ouvre. Une silhouette s'avance, prudemment. C'est un homme aux cheveux gris, assez fin... regard humble et un peu timide au dessus de sa moustache fournie, il se présente : Erik.
Il avance un peu raide, avec mille précautions. Erik nous apporte de l'eau chaude et des patates cuites, encore fumantes.
Après les avoir déposées doucement sur les chaises, il nous regarde tour à tour avec un sourire un peu crispé, mais avec des yeux vifs... quelques mots que nous ne comprenons pas, puis il mime quelque chose qui serait plus haut et sur quoi il poserait autre chose... les mimes sont un peu ridicules, et il en a conscience : il hésite entre le rire et la fuite... il désigne l'eau, les patates, dédaigne les chaises avant de renouveler son mime malheureux, en l'exagérant davantage...
... une table !...
'Tébeule ?' demandons-nous en interprétant un mime semblable.... oui, son visage s'illumine : oui, il nous propose effectivement une table pour que nous puissions manger tout à notre aise...
Si nous ne savons déjà plus comment dire bonsoir en letton, il est en revanche fort à parier que devant tant de générosité, nous retiendrons très rapidement un autre mot qui dans de telles circonstances s'avère tout à fait indispensable...
Paldies.
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