samedi 13 juin 2015

Et le second plus grand lac d'Europe est...

 
 
Chose amusante : si l’on demandait quel est le plus grand lac d’Amérique du Sud, un grand nombre de la population européenne parviendrait à retrouver le célèbre lac ‘Titicaca’, à cheval entre Bolivie et Pérou. Toutefois, si l’on demandait quel était le plus grand lac d’Europe, alors il serait fort à parier que là, le nombre de réponses s’effondrerait tout à fait… sûrement certains proposeraient-ils le Lac Léman, ou encore le Lac de Constance, mais ils seraient loin du compte.
Le Lac Ladoga, non loin de Saint Pétersbourg est à peu près trente fois plus grand que ces deux derniers. C’est le plus grand d’Europe (le Lac Baïkal, en Sibérie, ne fait déjà plus partie de l’Europe). Mais les russes font tout en grand aussi… alors si l’on ne comptait pas les grands lacs russes (on ignore donc aussi le lac Onega) et qu’on se contentait des lacs sur le sol Européen hors Russie, alors il faudrait parler du lac suédois, le Lac Vänern, à peu près dix fois le Lac Léman, mais là aussi, peu de chance que ce nom n’évoque quoi que ce soit.
Entre l’Estonie et la Russie se trouverait toutefois le second lac de par sa superficie, mais pour le coup, gageons que son nom aurait davantage de chances d’être retenu, puisqu’il s’agit du Lac Peipsi.



Ce lac, de par ses dimensions (environ 130km de long sur 50km au plus large), constitue une frontière naturelle efficace entre les deux pays. Ainsi ne reste-il guère plus qu’une cinquantaine de kilomètres de frontière au sud et autant au Nord à gérer.
Au sud, forêt et marécages, zone jadis interdite d’accès dédiée aux manœuvres militaires.
Au nord, le fleuve Narva, qui rejoint le Lac Peipsi à la Baltique, qui constitue ainsi la frontière naturelle entre Estonie et Russie.
Sur la cinquantaine de kilomètres de frontière au Nord, un seul pont donc, relie les deux pays.
Cela simplifie grandement le contrôle de passage de frontière.
L’effet entonnoir du flux de circulation est palpable dès Jõhvi. Au-delà ne reste en effet plus qu’un seul axe : la nationale 1, au bout de laquelle se trouve pour nous la porte de la Russie.
Narva.
Poids lourds, remorques de bois, bennes de construction, tracteurs, véhicules militaires, ambulances (militaires et civiles), bus de tourisme long cours ou bus de transport (qui collecte les voyageurs disséminés le long de ces improbables arrêts), 4x4 poussiéreux, citernes, estafette de gendarmes, tous ont rejoint le flux de véhicules et se concentrent sur le même axe où l’on n’avance au final guère plus qu’à cinquante kilomètres à l’heure.
Même le corbillard n’a pas été oublié dans cette joyeuse collection.

2 scooters improbables.
Et, bizarrerie absolue, un tandem…
(… en plus, avec une remorque).
 

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