La chasse aux publiphores... 1er acte

Paris, un jour de début 2011. Un déplacement avec une collègue allemande.

C'est toujours intéressant, un déplacement dans 'la ville de l'amour' avec une personne étrangère...

Paris et ses amants, Notre Dame et ses gargouilles, le Louvre et sa pyramide, la Tour Eiffel et son carroussel... que d'images acquises inconsciemment sans même y avoir jamais mis les pieds !

Et la comparaison avec la réalité est souvent un moment plein d'enseignements... si la collègue est ravie de voir la Tour Eiffel en mangeant sa crêpe de Nutella sur la place du Trocadero, quelque chose semble toutefois clocher.

Le métro trop bondé ? Les rues trop sales ? Elle ne sait pas trop, elle tâtonne encore.

Nous avons terminé notre journée de travail, retour à la gare de l'Est, trois quarts d'heure de métro... je vois qu'elle cherche encore... et puis soudain, ça a fait tilt : elle a 'vu'.

Ce qui la choque, c'est la masse de pubs qui nous assaille de toute part.....

…

Je n'y avais jusque là jamais vraiment prêté attention, mais effectivement, il y en a partout... les murs des tunnels en sont très largement couverts, les quais sont envahis, et nous remarquons même que les escaliers ne sont pas épargnés...

'Mais c'est vrai ça... tu as raison : on marche dans un tunnel de pubs !

- les affiches, là, aussi grandes que celles-ci, je n'en ai jamais vues en Allemagne... mais je crois que c'est typique français...

- Je ne sais pas... vraiment, je n'y ai jamais fait attention... ni en France, ni en Allemagne... va falloir qu'on regarde ça !'

Nous nous amusons à dénicher tout ce qui se cache autour de nous... station La Fayette, nous découvrons au dessus de nos têtes des fresques, que je n'avais encore jamais aperçues malgré mes nombreux passages !

Gare de l'Est, nouvelle moisson de pubs, mais aussi nouvelle surprise...

Dans le hall de l'entrée principale, une peinture à laquelle je n'avais encore jamais accordé mon attention : vu sa taille, on se demande comment cela est possible...

 

Il s'agit d'une peinture de l'américain Albert Herter, 'le départ des poilus', peinte en souvenir de son fils tué en France lors de la première guerre mondiale. Ledit fils est représenté la fleur au fusil. Herter serait l'homme qui tient les fleurs sur la droite du tableau tandis que sa femme se tient sur la gauche, un foulard autour des épaules.

Après quelques recherches, j'apprendrai que le tableau inauguré en 1926, a été tout simplement retiré en 2006 lors de rénovation de la gare... et qu'on aurait 'oublié' de le raccrocher. Une polémique sur le sujet afini par enfler, avec intervention au Sénat, et le tableau fut de retour un peu moins de 2 ans après.

 

Notre autre collègue allemande vient d'arriver. Nous prenons le RER pour repartir gare St Lazare pour enchaîner un autre déplacement en Normandie.

Station RER gare du Nord, nouvelle vague de pubs... de l'amour, toujours... 'Paris, ville de l'amour'...

Dans le métro, nous découvrons toutes ces petites affiches postées un peu partout.

Et arrivés en gare St Lazare... nous retrouvons encore de l'amour, en maxi format...

C'est un drôle de sentiment de 'voir' quelque chose d'aussi énorme pour la première fois...

Dernières pubs sur les quais...

Puis nous quittons la capitale.

Quelques heures de train, qui nous amènent à Rouen.

En attendant notre correspondance, nous continuons notre petit jeu... la chasse est bien maigre : tout juste une nymphette un peu à l'écart de l'abri bus sur la place de la gare...

Le fameux number one du bonheur, omniprésent...

Notre correspondance arrive : une vieille locomotive à mazout, direction Dieppe.

Amusant : les emplacements prévus pour les pubs dans les wagons régionaux sont vides.

A l'arrivée, pas une trace de pub sur les quais...

Comme si on considérait qu'en campagne, le paysage devait se suffire à lui-même...