Laissée en plan depuis bien longtemps, voici enfin un nouveau
post dans la rubrique technique, qui abordera une question cruciale lors de la
réparation d'une expédition au long cours : la question de l'interface
'homme/machine'.
Cruciale, puisque le succès (ou l'échec) de l'expédition
tient en grande partie au soin que l'on prêtera à cette question... une
question qui sera d'ailleurs déclinée en trois posts, qui développeront chacun
l'une des interfaces majeures que sont : l'interface derrière/selle,
l'interface pied/pédale et enfin l'interface mains/guidon.
Mais avant de rentrer dans le détail, il est bon d'évoquer
une règle générale...
Comme souvent dans la vie, nous sommes marqués sans raison
par quelques phrases qui nous ont semblé pertinentes sur l'instant et qui nous
resteraient en mémoire tout au long de notre vie. La question de l'interface a
procédé de la même manière, appliquée à un domaine en apparence beaucoup plus
simple : la course à pied.
Quelque chose à prime abord d'aussi simple que la course à
pied ne nécessiterait certainement pas de s'y attarder plus que quelques
secondes pour régler la question de l'interface... l'interface de quoi ?
Du pied et du sol, en passant bien sûr par la chaussure.
Il existe une littérature infinie sur la question... des
bibles de podologues, des ouvrages de plusieurs kilos qui débattent de
l'utilité ou du risque de l'amorti, qui prônent ou détruisent la mode de la
chaussure minimaliste, en appellent à la raison et prêchent pour le renfort, le
redressement du pronateur, arguant des impacts articulaires, de l'équilibre métabolique,
sans oublier les risques tendineux, combinés aux apports non négligeables de
troubles de l'hygiène dentaire (cela devrait plaire à notre soldat aux chicots)
etc., etc...
Bref... une littérature si vaste qu'à la fin, il n'y qu'une
seule certitude qui reste : celle de n'en avoir aucune...
La phrase pertinente qui resterait en mémoire bien des années
(revenons à nos moutons), était beaucoup plus modeste... une podologue, devant
tant de sciences, avait posé une question toute simple : 'de la chaussure
ou du pied, qu'est ce qui est vivant ?'
…
Toutes les réflexions partiraient de là...
… 'de la chaussure ou du pied, qu'est ce qui est
vivant ?'...
A votre avis ?
Je pense que notre bonne dame avait aussi la réponse, et
qu'au fond, ce n'est bien sûr pas cette réponse qui l'intéressait tant, mais
tout ce que cela impliquerait : si la chaussure pouvait 'travailler' un
temps, se déformer, se détendre, se tasser, c'était bien le pied et avec lui
tout le corps humain qui s'adaptait au mieux... et il fallait bien le dire,
dans certaines conditions, souvent pour le pire.
Tendinites, bascules de vertèbres, lombalgies et tout son lot
de malheurs aussi divers que douloureux ne tardent bientôt pas à fleurir sur le
pauvre corps du coureur imprudent...
Que dire alors lorsqu'on s'intéresse à un sport où
l'interface se montre encore plus rude ?...
'Du cadre de vélo ou du cycliste, qu'est ce qui est
vivant ?'
C'est précisément la question que nous allons développer... dès le prochain post !
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